Gabrielle Jarzynski a 33 ans. Elle vit et travaille à Paris. Elle a écrit son premier livre Bout de Ficelle, un recueil de poésie, objet d’art, en novembre 2013. 

Elle est publiée dans diverses revues littéraires (Revue Spasme, revue les impromptus, l’Intranquille, revue Maarges, revue Métèque, Irreverent, Behind Journal des Éd. derrière la salle de bains, Paysages écrits, etc.)

A publié en 2015, Affamé deux textes courts aux Éd derrière la salle de bains. En octobre 2015, elle signe de nouveau un recueil, Le réveil, avec les Éd. derrière la salle de bains. 

En 2016 et 2017 elle présente deux nouveaux livre d’artiste, La mue (accompagné des photos de Lucie Linder) et Le Miroir (accompagné des encres d’Eric Demelis). 

A publié en juin 2016, Un champ de tulipes (texte illustré par Isabelle Cochereau) aux Éd. Littérature Mineure.

Un vendredi Matin, chez les éditions A-over  illustré par l’artiste Smith Smith alias Fred Drouin est sorti en mars 2017. 

Elle signe sa première installation sonore au Point Éphémère en mars 2017. 

En 2018, elle multiplie les collaborations artistiques et dans cette direction, publie deux livrets aux Éd. de l’aigrette, accompagnés de  différents artistes. 

Deux poèmes
Rouge, publié dans la revue L’Intranquille atelier de l’agneau Éditeur, 2015

Dix huit heures et trentre deux minutes. Entrée en gare. Rouge Bouche. Effacé. Rouge Gorge le soutien. Dégraphé. Pieds  Mains Peints. Rouge plaisir. Rouges joues. Rouges lèvres tuméfiées. Je me souviens. 

Dix huit heures et deux minutes. Décolleté apprêté (vos doigts qui carressaient mes deux seins.) Couture les deux bas déchirés (vos dents se sont empressés de les arracher.) Généreuse Allumeuse Libérée. 

Dix huit heures et trente trois minutes. Vous ici. Femme cocufiée. Entre mes dents le coulis encore juteux de votre mari. Je ferme les yeux. Je mastique un chewing-gum. De part en part. J’ouvre les yeux. Je cligne les paupières.  Vous ici, assistée de deux témoins. Rouge regard. Rouge colère. Vous hurlez. “Putassière.” Je chante. “Vous avez du cerf sur votre tête.” Rouge ivre. Rouge de trop. Rouge provocation. Vous déballez deux pistolets d’assaut. Coquille de protection. Balles de plomb Canons bien rayés Organes de visées bien fixées. 

Dix huit heures et quarante deux minutes. Le combat à mort est enclanché. Dos à dos. Quinze pas nous séparent. Le chien du pistolet est armé. Notre visée est amorcée. L’un de vos deux compagnons donne le signal. “Tirez.” Marquise de Nesle Vicomtesse de Polignac Mademoiselle Maupin de l’opéra. Nous suivons leurs chemins. Des duellistes à outrance. 

Dix huit heures et quarante sept minutes. Rouge tête. Rouge tâche. Rouge Mort. Je me suis écroulée rouge sexe encore de votre mari. Rouge sourire.

 

 

L’oriental, 30×30, poème accompagné de deux anaxs imperators (libellules) & de scarabées noirs

https://gabriellejarzynski.bigcartel.com/product/l-oriental

Je suis au nord de l’Afrique, côte sud de la méditerranée. Bassin Levantin, bord sur le Nil, Le Caire. Al-Qāhira. Conquérante, je nargue la grande rivière. Je me baigne prudemment pour rafraichir mon épiderme. Je me farde la peau et les yeux pour me protéger du soleil, masquer mon odeur. Je rencontre des ânes, j’observe les gazelles, je dompte le dromadaire. Palmiers, tamaris, acacias et les mangroves. L’air est sec et salubre, les gelées nocturnes sont douces. Lotus et papyrus à la pointe sud du delta. J’observe longue vue les collines désertiques à l’est de Gizeh. J’écoute. Une flûte souffara. Je sens. Huile d’argan parfumé. Je déambule. Bazar des chaudronniers de cuivre, forteresse de Babylone, minarets des mosquées. Débauche de couleurs, orgie d’entremets, danse de musique. Je te vois. Turban blanc, visage de sable, lèvres cramées. Que fais-tu ? Qui es-tu ? Tu embrasses la vièle rabab et tu ris. Tu joues la Tabla Baladi et tu chantes. Je suis l’étrangère. Opaline. Tu es l’oriental. Mon bien-aimé.

 

 

 

 

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