photo 3 copieSamedi 17 Juin aux portes ouvertes du 6 B  à Saint Denis, l’artiste Perrine Dorin dans ses oeuvres,photographiée par Arielle Bernheim.

Perrine chante, peint, dessine ,coud, écrit couleur vie intense et joueuse. elle est aussi la maman graphique de Mardi ça fait désordre. C’est un plaisir pour nous de la mettre en avant. Pour en savoir plus allez sur son site www.perrinedorin.com.

A lire sa bio, ci dessous vous comprendrez que Perrine se noie rarement dans l’anecdote:

photo 2Diplôme École nationale des Arts décoratifs deParis /section Art Espace
Bourse Central Saint MARTIN’s school à Londres / Painting
Licence Arts Plastiques et sciences des Arts, Paris 1 Sorbonne
CEAP, Ecole Nationale d’art de Cergy (Val d’Oise)
Depuis 2010, Perrine Dorin est artiste résidente au 6B à Saint-Denis

 

Photos Arielle Bernheim

 

 

 

 

 

 

Texte pour l’exposition de Perrine Dorin Paper Tube- juin 2012 au 6 B de Saint Denis 

« Il n’est guère probable qu’il y ait des souris sur le dos d’un cheval » Lewis Caroll – De l’autre côté du Miroir

À priori un bistouri n’a pas plus vocation à danser le rock qu’une artiste à conduire une rame de métro. À priori la RATP, elle, a vocation quotidienne de permettre à des millions de citoyens d’aller de leur domicile à leur lieu de travail. Perrine Dorin, pendant un an emprunte la ligne 13 aux heures de pointe. De Saint-Denis Basilique à Miromesnil, elle est comme les autres usagers ballottée et soumise à un voisinage pas toujours amical. Va-t-elle en artiste conséquente apporter sa pierre à un autel dédié aux victimes des flux impavides ?
Certainement pas. Perrine en jumelle d’Alice va affronter la réalité en face. Elle fait son métier, elle invente. Elle invente à main levée plus de 150 dessins au fil, au format de son carnet A5, pointe Rotring 0.3. Cette chronique impertinente et drolatique du quotidien sublimé, publiée sur le blog de « Mardi ça fait désordre » est un premier pas.

Maintenant elle va s’en donner à cœur joie. Sous ses coups de boutoir graphiques le réseau explose. Yeux, têtes de vivants et de morts, troncs, pieds, bras, jambes, signalétique empruntent des chemins improbables, là où aucune ha- bitude n’a cours. La surprise est permanente pourvu que l’on veuille bien jouer, c’est-à-dire se laisser aller à imaginer. Sur le chemin de l’échappée belle, Perrine met tout à plat. Chirurgien hautement qualifié, elle découpe ses dessins au scalpel créant de grandes marqueteries de papier collés mats, satinés ou fluos. Opérant au vif du sujet, elle sait aussi soigner, ré–unir une matière vulnérable que la violence anonyme des flux a éclaté.

Telle une brodeuse elle le fait avec la plus grande douceur utilisant du fil de papier qu’elle a au préalable sculpté. La lumière, les couleurs sont assez fortes pour que la règle du jeu préserve le mystère d’une aventure où chacun invente ses propres puzzles et labyrinthes. Si dans les grands formats de Perrine Dorin on voit aussi de petites gouttes qui pourraient ressembler à des larmes, c’est tout simplement pour ne pas oublier que la vie a trop soif de plaisir pour subir la répétition d’une réalité sans surprises.

La graphiste plasticienne invente ainsi une démarche poétique aussi ludique que malicieuse au cœur de toutes les contraintes. Elle nous rappelle que se distraire contre cahots et chaos, c’est se donner la possibilité de reprendre son souffle en beauté. Mis à plat le « tube » de Perrine Dorin ne comprime plus, il libère joyeusement. Prochaine station après l’exposition au 6b, les couloirs du métro ?

François Bernheim

SOLSTICE

papiers collés, 70 x 100 cm

CORRESPONDANCE ORIGAMI-1

papiers collés, 70 x 100 cm papiers collés, 70 x 100 cm

6B 6-10 quai de Seine | 93200 SAINT-DENIS | www.le6b.org | http://www.le6b.org/far2012.|

 

 

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