Une des bonnes raisons de partir en vacances est de fuir les encombrements et tout ce qui s’ensuit : pollution, stress, etc

Il y a ceux qui ont la chance de pouvoir partir et ceux qui restent enchaînés à leur quotidien.

Malheureusement, et ce n’est nullement une consolation pour ceux qui ne partent pas, le mental et le physique sont loin de fonctionner au même rythme.

En clair tout ce qui encombre nos têtes ne disparait ni par un coup de baguette magique, ni par la grâce du nombre de kilomètres s’intercalant entre notre point de départ et notre point de chute. Pire, je nous soupçonne de nous accommoder assez facilement de cet encombrement. Nous y trouvons repères, protection, apaisement passager. Le prix à payer est cependant très fort. Il est celui de l’enfermement et de la stagnation, pour ne pas dire de la régression. La peur du vide est la peur de la remise en cause et du changement. Que nous soyons ici ou là, nous fermons très vite les portes à la vie toute neuve, incapables de tolérer une « vacance » de l’âme, une sorte d’entre deux où la plus grande confusion n’est ni plus ni moins que l’étape préalable au resourcement de l’esprit.

 

 

Il n’y a pas de chemin à suivre, mais une amorce de solution, comme souvent, se trouve du côté des enfants. Ces derniers sont dans l’incapacité physique et mentale d’enregistrer en continu tous les messages dont les adultes les abreuvent. Ils leur octroient donc un moment de récréation. Instant salutaire où ils peuvent crier, s’amuser, exercer leur violence dans la limite de ce qui ne nuit pas à autrui.

Les enfants, encore eux, sont capables d’alterner des instants de profonde gravité avec des moments de légèreté inouïe. Mais nous adultes, avons appris que la légèreté n’était pas loin de l’inconsistance. Résultat, nous sommes lourds, encore plus lourds que tout à l’heure, aussi sérieux que des momies, détachées de tout aléa.

La récréation espace dévolu à ce qui pourrait s’apparenter à une vacance de l’esprit de sérieux pourrait bien nous amener à une re – création de nos vies.

«  On n’est pas sérieux quand on a 17 ans » écrivait Arthur Rimbaud, pourquoi le serait-on plus à 18, 38, 78, 118 ?

Nous avons le choix. Le destin que nous nous fabriquons est synonyme d’un refus d’exercer notre liberté. Nous vivons ce que nous voulons vivre ou refusons de vivre.

Une réflexion au sujet de « Danger Vacance ! »

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