Maryse Vannier a lu pour vous.« Une Chinoise ordinaire », un roman de Stéphane Fière aux Editions Métailié

 Stéphane Fière vous prend par les mots et vous guide dans l’univers chinois qu’il connaît bien. Sa Chinoise ordinaire est le symbole de la Chine. A 16 ans, elle déserte sa campagne misérable pour s’agglutiner avec d’autres à Shanghai où elle travaille 17h par jour et 7 jours sur 7 dans un des ateliers du monde. Très vite, elle prend conscience que sa beauté peut la sauver de l’esclavage. Elle vend ses charmes au plus offrant à ses « patients » : des vieux Chinois s’ils sont riches et des expatriés occidentaux. La Chine se prostitue pour accumuler des fortunes colossales au rythme de sa devise « Devenir riche est glorieux ». Aucun scrupule, aucune morale, aucun sentiment. A chaque page, les paillettes, les objets de luxe, les grosses cylindrées, les embouteillages, la pollution, l’insécurité alimentaire, les clans mafieux, le monde des affaires troubles…

Le mandarin s’invite au sein du texte avec quelques mots du langage quotidien, avec ses interjections et ses jurons, avec son rythme saccadé et haché par les rires en cascade.  « Le mandarin nous semble familier ». La jeune Chinoise est comblée; son avidité a abouti à la réussite financière tout comme la Chine. Mais des bouffées d’amour de la vie et des élans de jeunesse pourraient bien modifier sa devise de gloire par l’argent. Et si la Chine se lassait de sa boulimie ? Un espoir peut-être ?

 

 

 

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