Deux itinéraires marquants de policiers

Dans une période de crise sociale où il est régulièrement demandé à la police de prouver son efficacité; semble-t-il, au-delà des missions qui lui sont imparties,nous tenons à mettre en avant les livres apportant les témoignages de deux policiers : Erik Blondin (2002 ) Jamel Bousseta (2007)

Les extraits de presse de l’époque sont éloquents.

Syndicaliste, idéaliste et.. policier

Erik Blondin est convoqué devant le conseil de discipline pour son mauvais esprit.

Par Jacky DURAND Libération

jeudi 28 août 2003

En vingt ans de commissariat, Erik Blondin, simple flic, n’a jamais varié d’un iota dans son «combat», sa «lutte» pour «une police plus belle, plus humaine, plus… républicaine». Mais aujourd’hui, ce gardien de la paix de 47 ans, affecté à la brigade de jour du XIVe arrondissement de Paris, a la conviction d’être plus près de la porte de la grande maison Poulaga que d’une promotion qu’il a de toute manière toujours refusée. Il doit comparaître prochainement devant le conseil de discipline de la police pour avoir mordu à plusieurs reprises la ligne blanche de la rue Sarkozy en accusant plusieurs fonctionnaires de dérives autoritaires ou racistes. Lui parle de franchise là où la police des polices (IGPN, Inspection générale de la police

nationale) ne voit qu’injures et «prose vengeresse». «Monsieur Blondin se veut le redresseur de torts, le « chevalier blanc » de la police nationale», écrit l’IGPN.

«Proxénétisme». Entré dans la police en 1983, «premier sur 783 candidats», Erik Blondin aurait pu aligner aisément les chevrons sur ses galons au gré des affectations. Mais lui voulait «changer la police de l’intérieur» en exerçant ce «beau métier où on aide les gens et protège la société» (Libération du

16 avril 2002). Il découvre parmi ses collègues des «personnages extraordinaires de droiture et de sensibilité», mais aussi des équipages moins reluisants. Il se retrouve à faire le planton devant l’Elysée après s’être élevé contre les dérives de l’équipe anticriminalité où il avait été affecté en 1990.

Un an plus tard, un de ses anciens collègues tombe pour «proxénétisme».

En 1995, Erik Blondin crée le Syndicat de la police nationale (SPN), un Ovni gros comme une tête d’épingle dans le paysage syndical de la police (une soixantaine d’adhérents), mais dont les tracts au vitriol font désordre dans les commissariats. Sous l’en-tête du SPN, Blondin prend la plume pour dénoncer les violences illégitimes, l’arbitraire des petits chefs ou témoigner crûment d’une scène qui l’a révolté : un gamin de 10 ans menotté jusqu’au sang par un brigadier-chef tabasseur. Du pire mais aussi du meilleur de ses collègues, le gardien de la paix a fait un livre (1). Encore et toujours convaincu de n’être qu’«un petit bonhomme qui exige le respect par les policiers du code de déontologie et de la Convention européenne des droits de l’homme».

Convoqué. Le 5 juin 2003, Erik Blondin reçoit une lettre du ministère de l’Intérieur : il est convoqué devant le conseil de discipline pour avoir notamment dénoncé en 1999 les comportements violents et racistes d’un capitaine. «A l’époque, après mon courrier, ce capitaine était parti à la retraite et tout le monde avait interprété cela comme un effet de ma lettre», raconte le policier qui a la pénible impression qu’on a voulu charger son dossier disciplinaire en exhumant des dossiers anciens. «Les propos écrits et diffusés par M. Blondin tombent sous le coup de la loi et constituent des faits délictueux pour lesquels les personnes mises en cause seraient parfaitement en droit d’engager des poursuites», affirme l’IGPN. «Pourquoi ne m’ont-ils pas poursuivi il y a quatre ans ?», s’interroge Erik Blondin. Il est vrai qu’entretemps, la majorité gouvernementale a changé et le gardien de la paix constate : «Quand je dénonçais des dysfonctionnements sous la gauche, c’était « cause toujours, tu m’intéresses », sous la droite ce serait plutôt « ferme ta gueule ».».

(1) Journal d’un gardien de la paix écrit en collaboration avec Marie Dominique Arrighi(Ed. La Fabrique)2002.

Erik Blondin: «On demande aux policiers de contrôler au faciès»

( Contre- journal de Libération 2007)

Erik Blondin, gardien de la paix à Paris, est secrétaire général du syndicat de la police nationale, auteur du «journal d’un gardien de la paix» (La fabrique 2002).

«Beaucoup de fonctionnaires parlent de rafles et de honte. […] L’opération de contrôle d’identité on appelle ça «un 78-2», parce que c’est l’article 78-2 du code de procédure pénale qui prévoit ces choses-là. Le code dit que dans le cas où dans un secteur déterminé des délits se produisent, le

procureur envoie un «78-2» au commissariat. »

« Ainsi dans une période déterminée et dans un lieu cadré, les policiers peuvent contrôler sans motif préalable. Les policiers quadrillent un secteur et

interpellent pratiquement systématiquement toutes les personnes qu’ils croisent, avec palpation, et passage au fichier. On recherche des voleurs des

agresseurs et éventuellement des étrangers en situation irrégulière. Dans l’esprit de ce texte, l’interpellation d’étrangers en situation irrégulière ne

peut être qu’incidente. La perversité qui se met en place aujourd’hui, ce n’est plus le procureur qui demande d’effectuer des contrôles, c’est le

commissaire de l’arrondissement qui demande la réquisition au procureur et c’est le procureur qui l’envoie. On a inversé les rôles».

«Théoriquement, le procureur, lui, en donnant un «78-2» attend des effectifs qu’ils aillent rechercher tous les délits possibles. Dans la réalité, les

consignes verbales qui sont données aux effectifs c’est d’effectuer un «78-2» pour interpeller des étrangers en situation irrégulière. En procédant

ainsi, la hiérarchie commet un acte illégal. Parce qu’elle demande aux effectifs de police de procéder à une discrimination à caractère racial. Quand on

demande de contrôler des étrangers, on demande de contrôler au faciès. On est dans la perversité et dans la transgression de l’esprit de la loi.»

«Ce qui me gêne dans les protestations des gros syndicats de policiers, c’est qu’elles sont axées sur le confort de travail du policier. Pourquoi ne

dénoncent-ils pas la transgression de l’esprit de la loi? Les gros syndicats ont des moyens, ne serait-ce que celui de mettre de milliers de policiers

dans la rue. J’aurais aimé qu’ils tapent du poing sur la table. Qu’ils fassent savoir que les policiers sont amenés à avoir des comportements que leur

conscience réprouve».

Propos recueillis par Karl Laske

Jamel Boussetta, le crs rebelle

Source : www.1001femmes.eu

On connaissait Jamel l’humoriste, voici Jamel le CRS mais son histoire n’a rien de comique.

Excédé par l’attitude de la police à l’encontre jeunes comme lui, Jamel Boussetta, décide d’intégrer la police et de mener sa propre enquête de l’intérieur. Pendant 3 ans, il est tour à tour cadet, adjoint de sécurité puis gardien de la paix.

En 2007, il sort un livre, « Jamel le CRS », aux éditions Duboiris. Il y livre un témoignage accablant : racisme, bavure… Plus grave, son livre dérange, les menaces pleuvent, son téléphone est sur écoute. Le jour de sa parution, il est passé à tabac par ses « collègues » et écope même d’une plainte pour outrage rébellion.

Rencontre d’un flic pas ripoux.

1001femmes : Pourquoi avoir choisi d’intégrer la police ?

Jamel Boussetta : J’avais pas mal de soucis avec la police, j’étais souvent contrôlé, et même frappé mais plutôt que de me révolter avec violence, j’ai décidé de passer de l’autre côté du camp. Je me posais beaucoup de questions : Comment sont formés les futurs gardiens de la paix ? Sont-ils racistes ? Les bavures sont-elles fréquentes ?

1001femmes : Et qu’avez-vous découvert ?

Jamel Boussetta : Que pour faire une bonne carrière, il est préférable d’être aveugle, sourd et muet. On y apprend que c’est plus rentable de contrôler abusivement des jeunes baskets-casquettes que des costards-cravates parce que souvent les jeunes ont laissé leurs papiers d’identité chez eux et on fait gonfler les statistiques. Les respectables citoyens peuvent dormir tranquillement.

1001femmes : Les bavures et le racisme, ce ne sont pas de clichés ?

Jamel Boussetta : Pourquoi y aurait-il alors un château à Tours réservé aux policiers alcooliques ? Quand aux bavures, j’en ai été témoin à plusieurs reprises sans parler des faux outrages et rébellion que les policiers collent pour arrondir leurs fins de mois.

Au centre de rétention, j’entendais fréquemment « bougnoules » « rentres dans ton pays », « les noirs puent ». J’avais même un collègue qui avait installé sur l’ordinateur dont tout le monde se servait pour travailler, un jeu vidéo dans lequel il fallait pour gagner tuer le maximum de noirs et d’arabes.

1001femmes : Vous avez été personnellement victime d’une bavure policière cette année.

Jamel Boussetta : C’était le 21 février dernier, j’étais à Bagneux, quand une foule autour d’un bus retient mon attention. Trois copines se faisaient malmener par des policiers. J’ai essayé d’intervenir en montrant ma carte de fonction. Dans un premier temps tout se passe normalement puis on me demande de les suivre au commissariat, et là je me retrouve en garde à vue pour entrave puis pour outrage et rébellion. Pendant 7 heures, je suis resté enfermé, privé d’eau et de toilettes ! Lassé, je me suis mis à tambouriner à la porte pour que l’on me sorte de là. Une poignée de gardiens est arrivée… Ils m’ont frappé. Résultat : traumatisme crânien et douleurs lombaires. Ils me reprochaient entre autre mon livre.

1001femmes : Justement comment est née l’idée de ce livre ?

Jamel Boussetta : J’ai accordé en septembre 2006 un entretien aux journalistes auteurs de « Place Beauveau, La face cachée de la Police »aux éditions Roberts Laffont. L’article Etre beur dans la police du 9-3, paru dans Le Point, a fait beaucoup de bruit. Du coup j’ai été interpellé par l’IGPN et révoqué pour « non respect du devoir de réserve » Ce sont ces mêmes journalistes qui m’ont convaincu d’écrire un livre. C’est à ce moment là que les éditions Duboiris m’ont contacté. J’ai écris le livre rapidement entre octobre et décembre 2006.

1001femmes: Pourquoi ne pas avoir choisi un pseudo ?

Jamel Boussetta : Je ne suis pas une langue de « p..e », dans ce livre, je parle avec mon cœur.

1001femmes: Une reconversion en vue ?

Jamel Boussetta : Je vais suivre en septembre des études de droits à l’université Jean Monet puis passer le concours d’avocat. Je pourrais défendre les plus faibles. Reprendre, les études ne me fait pas peur. J’ai du arrêter l’école tôt, quand ma mère est tombée malade. En juillet 2006, j’ai obtenu mon bac pro par correspondance avec mention.

Propos recueillis par Nadia Hathroubi-Safsaf

Vendredi 15 Juin 2007

Source :

http://www.1001femmes.eu

Jamel Boussetta, le crs rebelle

On connaissait Jamel l’humoriste, voici Jamel le CRS mais son histoire n’a rien de comique.

Excédé par l’attitude de la police à l’encontre jeunes comme lui, Jamel Boussetta, décide d’intégrer la police et de mener sa propre enquête de l’intérieur. Pendant 3 ans, il est tour à tour cadet, adjoint de sécurité puis gardien de la paix.

En 2007, il sort un livre, « Jamel le CRS », aux éditions Duboiris. Il y livre un témoignage accablant : racisme, bavure… Plus grave, son livre dérange, les menaces pleuvent, son téléphone est sur écoute. Le jour de sa parution, il est passé à tabac par ses « collègues » et écope même d’une plainte pour outrage rébellion.

Rencontre d’un flic pas ripoux.

1001femmes : Pourquoi avoir choisi d’intégrer la police ?

Jamel Boussetta : J’avais pas mal de soucis avec la police, j’étais souvent contrôlé, et même frappé mais plutôt que de me révolter avec violence, j’ai décidé de passer de l’autre côté du camp. Je me posais beaucoup de questions : Comment sont formés les futurs gardiens de la paix ? Sont-ils racistes ? Les bavures sont-elles fréquentes ?

1001femmes : Et qu’avez-vous découvert ?

Jamel Boussetta : Que pour faire une bonne carrière, il est préférable d’être aveugle, sourd et muet. On y apprend que c’est plus rentable de contrôler abusivement des jeunes baskets-casquettes que des costards-cravates parce que souvent les jeunes ont laissé leurs papiers d’identité chez eux et on fait gonfler les statistiques. Les respectables citoyens peuvent dormir tranquillement.

1001femmes : Les bavures et le racisme, ce ne sont pas de clichés ?

Jamel Boussetta : Pourquoi y aurait-il alors un château à Tours réservé aux policiers alcooliques ? Quand aux bavures, j’en ai été témoin à plusieurs reprises sans parler des faux outrages et rébellion que les policiers collent pour arrondir leurs fins de mois.

Au centre de rétention, j’entendais fréquemment « bougnoules » « rentres dans ton pays », « les noirs puent ». J’avais même un collègue qui avait installé sur l’ordinateur dont tout le monde se servait pour travailler, un jeu vidéo dans lequel il fallait pour gagner tuer le maximum de noirs et d’arabes.

1001femmes : Vous avez été personnellement victime d’une bavure policière cette année.

Jamel Boussetta : C’était le 21 février dernier, j’étais à Bagneux, quand une foule autour d’un bus retient mon attention. Trois copines se faisaient malmener par des policiers. J’ai essayé d’intervenir en montrant ma carte de fonction. Dans un premier temps tout se passe normalement puis on me demande de les suivre au commissariat, et là je me retrouve en garde à vue pour entrave puis pour outrage et rébellion. Pendant 7 heures, je suis resté enfermé, privé d’eau et de toilettes ! Lassé, je me suis mis à tambouriner à la porte pour que l’on me sorte de là. Une poignée de gardiens est arrivée… Ils m’ont frappé. Résultat : traumatisme crânien et douleurs lombaires. Ils me reprochaient entre autre mon livre.

1001femmes : Justement comment est née l’idée de ce livre ?

Jamel Boussetta : J’ai accordé en septembre 2006 un entretien aux journalistes auteurs de « Place Beauveau, La face cachée de la Police »aux éditions Roberts Laffont. L’article Etre beur dans la police du 9-3, paru dans Le Point, a fait beaucoup de bruit. Du coup j’ai été interpellé par l’IGPN et révoqué pour « non respect du devoir de réserve » Ce sont ces mêmes journalistes qui m’ont convaincu d’écrire un livre. C’est à ce moment là que les éditions Duboiris m’ont contacté. J’ai écris le livre rapidement entre octobre et décembre 2006.

1001femmes: Pourquoi ne pas avoir choisi un pseudo ?

Jamel Boussetta : Je ne suis pas une langue de « p..e », dans ce livre, je parle avec mon cœur.

1001femmes: Une reconversion en vue ?

Jamel Boussetta : Je vais suivre en septembre des études de droits à l’université Jean Monet puis passer le concours d’avocat. Je pourrais défendre les plus faibles. Reprendre, les études ne me fait pas peur. J’ai du arrêter l’école tôt, quand ma mère est tombée malade. En juillet 2006, j’ai obtenu mon bac pro par correspondance avec mention.

Propos recueillis par Nadia Hathroubi-Safsaf

Vendredi 15 Juin 2007

Source :

http://www.1001femmes.eu

On connaissait Jamel l’humoriste, voici Jamel le CRS mais son histoire n’a rien de comique.

Excédé par l’attitude de la police à l’encontre jeunes comme lui, Jamel Boussetta, décide d’intégrer la police et de mener sa propre enquête de l’intérieur. Pendant 3 ans, il est tour à tour cadet, adjoint de sécurité puis gardien de la paix.

En 2007, il sort un livre, « Jamel le CRS », aux éditions Duboiris. Il y livre un témoignage accablant : racisme, bavure… Plus grave, son livre dérange, les menaces pleuvent, son téléphone est sur écoute. Le jour de sa parution, il est passé à tabac par ses « collègues » et écope même d’une plainte pour outrage rébellion.

Rencontre d’un flic pas ripoux.

1001femmes : Pourquoi avoir choisi d’intégrer la police ?

Jamel Boussetta : J’avais pas mal de soucis avec la police, j’étais souvent contrôlé, et même frappé mais plutôt que de me révolter avec violence, j’ai décidé de passer de l’autre côté du camp. Je me posais beaucoup de questions : Comment sont formés les futurs gardiens de la paix ? Sont-ils racistes ? Les bavures sont-elles fréquentes ?

1001femmes : Et qu’avez-vous découvert ?

Jamel Boussetta : Que pour faire une bonne carrière, il est préférable d’être aveugle, sourd et muet. On y apprend que c’est plus rentable de contrôler abusivement des jeunes baskets-casquettes que des costards-cravates parce que souvent les jeunes ont laissé leurs papiers d’identité chez eux et on fait gonfler les statistiques. Les respectables citoyens peuvent dormir tranquillement.

1001femmes : Les bavures et le racisme, ce ne sont pas de clichés ?

Jamel Boussetta : Pourquoi y aurait-il alors un château à Tours réservé aux policiers alcooliques ? Quand aux bavures, j’en ai été témoin à plusieurs reprises sans parler des faux outrages et rébellion que les policiers collent pour arrondir leurs fins de mois.

Au centre de rétention, j’entendais fréquemment « bougnoules » « rentres dans ton pays », « les noirs puent ». J’avais même un collègue qui avait installé sur l’ordinateur dont tout le monde se servait pour travailler, un jeu vidéo dans lequel il fallait pour gagner tuer le maximum de noirs et d’arabes.

1001femmes : Vous avez été personnellement victime d’une bavure policière cette année.

Jamel Boussetta : C’était le 21 février dernier, j’étais à Bagneux, quand une foule autour d’un bus retient mon attention. Trois copines se faisaient malmener par des policiers. J’ai essayé d’intervenir en montrant ma carte de fonction. Dans un premier temps tout se passe normalement puis on me demande de les suivre au commissariat, et là je me retrouve en garde à vue pour entrave puis pour outrage et rébellion. Pendant 7 heures, je suis resté enfermé, privé d’eau et de toilettes ! Lassé, je me suis mis à tambouriner à la porte pour que l’on me sorte de là. Une poignée de gardiens est arrivée… Ils m’ont frappé. Résultat : traumatisme crânien et douleurs lombaires. Ils me reprochaient entre autre mon livre.

1001femmes : Justement comment est née l’idée de ce livre ?

Jamel Boussetta : J’ai accordé en septembre 2006 un entretien aux journalistes auteurs de « Place Beauveau, La face cachée de la Police »aux éditions Roberts Laffont. L’article Etre beur dans la police du 9-3, paru dans Le Point, a fait beaucoup de bruit. Du coup j’ai été interpellé par l’IGPN et révoqué pour « non respect du devoir de réserve » Ce sont ces mêmes journalistes qui m’ont convaincu d’écrire un livre. C’est à ce moment là que les éditions Duboiris m’ont contacté. J’ai écris le livre rapidement entre octobre et décembre 2006.

1001femmes: Pourquoi ne pas avoir choisi un pseudo ?

Jamel Boussetta : Je ne suis pas une langue de « p..e », dans ce livre, je parle avec mon cœur.

1001femmes: Une reconversion en vue ?

Jamel Boussetta : Je vais suivre en septembre des études de droits à l’université Jean Monet puis passer le concours d’avocat. Je pourrais défendre les plus faibles. Reprendre, les études ne me fait pas peur. J’ai du arrêter l’école tôt, quand ma mère est tombée malade. En juillet 2006, j’ai obtenu mon bac pro par correspondance avec mention.

Propos recueillis par Nadia Hathroubi-Safsaf

Vendredi 15 Juin 2007

Depuis le 1/01/2010 Jamel Bousseta a ouvert son blog « boulimique,anorexique » sur Overblog. Il publie là, en avant première, son deuxième livre. L’intelligence, la souffrance,l’émotion de Jamel apportent à son témoignage une qualité rare. Sa volonté  est exemplaire. Ce qu’il raconte sur la banlieue et ses difficultés extrêmes doit être entendu.

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