Mardi 16 février à 19h
150-154 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris
Métro Gare de l’Est
Perdre, quitter un pays. Parvenir à un autre. Un nouveau territoire…
Cette expérience du déplacement, qu’elle soit effectuée par celui que l’on nommera par ce mouvement, l’immigré, l’exilé, ou le réfugié, suscite, de part et d’autre et souvent de façon contradictoire, rejet et hospitalité.
Qu’est-ce qui se joue, d’un point de vue anthropologique et, plus encore, dans la rencontre avec cet Autre ? Et comment fabrique t-on, sur le plan éthique et politique, de la communauté à partir de cette rencontre ? Face aux normes de plus en plus restrictives à l’accueil dans les politiques de l’immigration, face à l’arsenal juridique mis en place et aux entraves à l’hospitalité (préjugés culturels et raciaux, héritage de l’histoire coloniale, culture de l’entre-soi, inconforts générés de part et d’autres…), il apparaît urgent de penser et repenser à nouveau ce qu’est une expérience du déplacement et ce qu’en engage, requiert et nourrit cette rencontre.
Avec :
Zahia Rahmani est écrivain et historienne d’art. Elle a entre autre publié sous la forme d’un roman-théâtre, une trilogie sur la question du bannissement, Moze (2003), « Musulman » roman (2005), France récit d’une enfance (2006). Elle dirige actuellement le programme « Art et mondialisation » de l’Institut national d’histoire de l’art. Membre de l’Academic Advisory Board du groupe international de recherche « Culturas visuales globales », elle est aussi un membre actif de la « Société européenne des auteurs », et du collectif qui vient de fonder, « L’École de littérature ».
Mathieu Potte-Bonneville est philosophe (Collège International de Philosophie) et membre du comité de rédaction de la revue Vacarme (“Les lois de l’hospitalité”, n°38, hiver 2007). Spécialiste de Michel Foucault, il a notamment publié Michel Foucault l’inquiétude de l’histoire (2004), Amorces (2006), Archives de l’infamie (avec le Collectif Maurice Florence, 2009).