Charlélie Couture vit à New York, expose , chante, observe, écrit. il est un ami fidèle du désordre enraciné dans la vie.
RAPide poème
De l’an lent,
Quand tout s’accélère et qu’on ne comprend plus ce qui nous arrive sur un skate ou à trottinette,
Sur un grand bi ou à bicyclette, à Nouméa ou Marne-la-Coquette, à Harlem ou Esch-sur-Alzette.
Lavande et sarriette, soleil et castagnettes,
J’écris ce’qui m’ passe par la tête en buvant de l’anisette:
La reine d’Angleterre, Queen Eliza (Beth) lit une revue d’art, imprimée offset, pieds nus en baskets, Jean Valjean fait la causette avec Deadpool qui joue aux fléchettes en chaussettes.
Je vois des silhouettes qui font des pirouettes et des athlètes qui tournent les pages sur une serviette.
Au Nouveau Mexique, Pat Garrett dézingue un mouflet, l’ doigt sur la gâchette. Après la féria, courses de vachette, un toréro roux à rouflaquettes coupe les budgets à grands coups d’ machette.
Dans le Maryland et au Massachussetts, les Démocrates hagards dans le brouillard subissent une terrible défaite… Suprême de poulette ou Suprême Soviet, ça s’ bagarre sec sur les bancs d’ la Knesset.
Freddy Krueger en claquettes hante les nuits blanches de Petite Poucette, tandis qu’ Fantômette en liquette, éventre à la baïonnette un passeur ossète (en fait un proxénète) qui filmait des fillettes dans les reflets d’une boule à facettes.
Calcul opéré dans un train de nuit, scènes d’opérette en wagon couchette, je r’pense à Odette, ma mère, et mon cœur se serre.
Rap des villes, rap des champs, j’enfile des mots en écoutant de vieilles cassettes tombées d’une estafette.