Editorial du magazine vivant du 11 mai

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Femmes de la planète et d’autres constellations, Mardi ça fait désordre salue aussi la part de masculin que vous avez en vous. Hommes des mers du sud et de Bécon les Bruyères, le magazine vivant salue aussi en vous la part de sensibilité féminine qui vous rend parfois, si touchants.

Merci à vous d’être là, merci au magazine Elle ne nous emboîter le pas en soutenant notre numéro sur les femmes, avec un dossier sur les états généraux de la femme et un article prometteur : les femmes reprennent la parole….. ça fait plaisir d’être suivis !

Quelle liberté l’espèce humaine pourrait –elle revendiquer,si elle accepte , qu’une partie d’elle-même soit opprimée parce que  son sexe ou sa religion ou sa classe sociale ne l’autorise pas à  prétendre à mieux ?

Quelques repères personnels à propos d’Eve ne veut plus être une pomme :

Mon père, un très gentil monsieur pas spécialement borné aimait bien manger des pommes…

Quand il découvrait  que l’une était avariée…il la déposait tranquillement dans l’assiette de ma mère, qui se gardait bien de protester.

Une sorte d’ordre pseudo naturel imposait son diktat sous mes yeux d’enfant…. il était juste inacceptable.,

Plus tard, beaucoup plus tard, je vis un jour ma femme, mangeant une pomme, déposer un morceau avarié dans mon assiette.

Ce jour là, j’ai eu envie d’applaudir… tout en étant conscient qu’il restait beaucoup de chemin à faire !

Jeune homme, je fus emmené par mes cousins cinéphiles voir un film intitulé le sel de la terre. Révolte des artistes américains contre la censure maccarthyste,Le film démontait la chaîne de l’oppression : Le  patron humiliait  l’ouvrier qui une fois rentré à la maison ne pouvait faire moins que d’infliger un traitement méprisant à sa femme.  Que restait -il  à cette dernière qui se trouvait au bout de la chaîne ?

Rien d’autre qu’à traiter son chien comme un chien. Lui donner un méchant coup de pied pour soulager sa dignité bafouée.

Malgré d’incontestables progrès l’injustice subie par les femmes restes immense.

Longtemps, je ne me suis pas couché de bonne heure, mais j’ai cru, nous avons cru

que  l’immensité de l’oppression donnait une vraie légitimité à celles et à ceux qui en étaient les victimes. Comme si l’ancien esclave ne pouvait, une fois arrivé au pouvoir, qu’exercer un ordre juste. Les révolutions  du vingtième  siècle  nous ont donné un aperçu de ce que  les retournements mécaniques de l’histoire pouvaient donner.  Aujourd’hui, offrons nous une chance d’avancer autrement.

Les hommes ne sont pas les ennemis des femmes. Nous savons que les féministes ne travaillent pas seulement pour leur sexe mais pour une meilleure intelligence du genre humain.

Saluant en 1988, la sortie de l’anti-Œdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari,Michel Foucault écrivait :  « …  le livre donne souvent à penser qu’il n’est qu’humour et jeu,là où pourtant quelque chose d’essentiel se passe,quelque chose qui est du plus grand sérieux : la traque de toutes les formes de fascisme,depuis celles colossales qui nous entourent et nous écrasent, jusqu’aux formes menues qui font l’amère tyrannie de nos vies quotidiennes »

Voilà. Antifascistes de tous les sexes et de tous les pays, unissons nous. Passez une excellente soirée. FB

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